La situation du Brussels est dramatique
Analyse du marasme molenbeekois
A moins de deux semaines de la reprise, le Brussels est complètement laissé à l’abandon. Pas d’entraîneur, pas de staff, des joueurs qui prennent la poudre d’escampette et une direction dans l’expectative. La situation n’est pas loin d’être dramatique.
1. Le coach : qui donnera les entraînements le 4 juillet ?
Aux dernières nouvelles, le Brussels reprendra les entraînements le mercredi 4 juillet. A moins que le programme de préparation, élaboré par… Thierry Dailly, ne tombe à l’eau après le départ du manager sportif. Symbole de l’amateurisme qui règne, le planning de la préparation avait été publié sur le site internet du club avant de disparaître comme par enchantement quelques jours plus tard. Encore une fois, c’est l’incertitude qui plane. Quelle que soit la date de reprise, elle ne pourra de toute façon pas être continuellement postposée, vu les échéances qui arrivent. Mais pour ça, il faudra se trouver un entraîneur. Et là, c’est le point mort. Johan Vermeersch semble n’avoir entrepris aucune démarche pour se dégoter un nouveau T1. Le seul qui l’avait fait, à savoir Dailly, n’est plus là. Visiblement, le président du Brussels n’est pas pressé. Mousa El Habchi, qui s’occupait du scouting et des analyses vidéo, avait affirmé récemment que l’entrepreneur de Ternat lui avait proposé le poste. Sans remettre en cause les qualités évidentes de l’ancien de Lokeren, cela ressemble quand même à un “foutage de gueule”, dans la mesure où El Habchi était le seul, jusque-là, à ne pas avoir déserté le club. En lui faisant cette proposition, Vermeersch se rabattait sur la solution la plus simple, histoire de boucher les trous. Depuis, El Habchi a déserté. Et à l’heure actuelle, aucun nom d’entraîneur ne semble être lié au sort du Brussels. Mais Johan Vermeersch cherche-t-il vraiment ?
2. Le staff : le néant avec un grand “N”
S’il n’y a pas de coach, il n’y a pas de staff non plus. Christian Rits et Thierry Berghmans ont compris qu’ils avaient tout intérêt à déguerpir au plus vite. Résultat, si le futur T1 n’est pas nommé d’ici la reprise, il n’y aura personne pour encadrer les joueurs ! On frôle le ridicule. En oubliant de considérer un minimum Rits et Berghmans, Vermeersch a laissé filer deux gars qui se donnaient corps et âme pour le club. Dommage car ils représentaient parfaitement la mentalité bruxelloise que le président souhaitait instaurer. Notons que l’identité du futur staff est plus que probablement liée à celle du futur entraîneur.
3. Les joueurs : onze départs, aucune arrivée
Onze joueurs ont déjà quitté le club : Roman Haghedooren (Roulers), Alain-Pierre Mendy (Waasland-Beveren), Maxime Renson (Tirlemont), Bruno Baras (RC Malines), Mohamed Aoulad (Anderlecht) et Lance Kawaya (Tamise) ont trouvé de l’embauche ailleurs, tandis que Bafodé Diakhaby, Zoran Nizic, Patiyo Tambwe, Ablaye Seck et Suleiman Sesay Fullah sont partis pour diverses raisons. Ajoutons à cela qu’il semble évident que Samy Houri quittera le Brussels et que Sébastien Siani aimerait en faire de même, il ne restera bientôt plus grand-chose. Aux dernières nouvelles, le retard de trois mois de salaire a été honoré par le président, histoire d’empêcher les éléments qui sont toujours là d’être libres. Pour l’heure, aucune arrivée n’a été enregistrée et vu la situation, on se demande bien comment le Brussels va pouvoir convaincre des futures recrues de venir s’empêtrer dans un tel bourbier. De toute façon, là aussi, on n’est pas sûr que des contacts aient déjà été établis avec des renforts potentiels…
4. La direction : avec ou sans Vermeersch ?
Finalement, toute cette situation découle du départ (ou non) de Johan Vermeersch. Le président a crié partout qu’il souhaitait se retirer et qu’il cherchait un repreneur. Selon ses dires, les candidats ne se bousculent pas. Il y aurait de nombreux cadavres dans les tiroirs puisque les dettes du club sont estimées entre deux et trois millions d'euros. Un gouffre. Le groupe qatari Aspire avait bien contacté l’homme fort du club molenbeekois mais il s’est finalement rabattu sur Eupen. Quant à Michel Farin, il attend un signal pour éventuellement agir. Tout ça est paradoxal : Vermeersch ne fait rien, sous prétexte qu’il préfère ne rien décider en attendant ces futurs repreneurs, mais il donne plutôt l’impression de vouloir rester le seul décideur. En attendant, les supporters n’en peuvent plus. Certains d’entre eux ont même lancé le projet du rachat du club par les supporters. Un groupe Facebook a même été créé (NDLR : “le rachat du FC Brussels par ses supporters”). Cela sonne comme un geste de désespoir.