Nollevaux élu homme de la saison au Brussels
Le Brussels n’a jamais autant pataugé que cette saison mais paradoxalement, son capitaine Jérôme Nollevaux y a pris une autre dimension. Logiquement heureux du maintien, le Namurois tient à féliciter tout le club, devenu “ son ” club.
Plus personne n’y croyait il y a presque deux mois mais le Brussels l’a fait. Même Jérôme Nollevaux avait du mal à s’en rendre compte. “ Nous avons vécu une saison difficile ”, dit-il. “ Nous avons su relever la tête après trois défaites consécutives face à des concurrents directs. Le coach, son staff et Thierry Dailly nous ont toujours soutenus. Ce maintien fait énormément plaisir à tout un club, à tel point que je n’avais jamais vu des supporters aussi passionnés depuis que je suis au Brussels. Au final, je pense que notre maintien est logique. Nous n’étions pas les plus forts, mais nous n’étions certainement pas les plus faibles non plus. ”
Mais qu’est-ce qui a bien pu changer entre l’équipe à la rue et celle qui reste sur sept matches (dont six succès) sans défaite? “ D’abord une énorme remise en question de la part de tout le groupe. Michel De Wolf, Christian Rits et Thierry Berghmans ont su trouver les mots justes pour nous garder affûtés. Le staff a également mis en place un système de jeu en 4-2-2 très équilibré auquel il s’est tenu, tout en n’hésitant pas à prendre ses responsabilités. Et puis, nous avons aussi effectué un travail physique qui a porté ses fruits. ”
À titre personnel, Jérôme Nollevaux reste sur une bonne saison. Promu capitaine, il a aussi tapé dans l’œil des supporters qui l’ont élu “ joueur de l’année. ”
“ Je n’aime pas trop les récompenses individuelles mais cela fait quand même plaisir. Je pense que les supporters m’ont toujours soutenu et j’essaie de le leur rendre sur le terrain, en mouillant mon maillot et me montrant régulier. J’ai tenté de tirer l’équipe vers le haut, à ma façon. Mais voilà, comme je l’ai dit, je ne suis pas trop pour les récompenses individuelles. Le plus important, c’était le maintien. ”
Ceci dit, on sent quand même que le joueur a gagné en maturité cette année.
“ J’ai toujours pris mes responsabilités, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Je n’ai pas changé ma façon d’agir depuis que j’ai porté le brassard. Avant, je découvrais le noyau pro où je faisais partie des plus jeunes. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, c’est vrai. ”
Après trois saisons à Molenbeek, le Namurois s’est complètement acclimaté au Brussels et à son climat si particulier.
“ Vous savez, je suis quelqu’un de stable. J’ai passé sept ans au Standard. Je viens de terminer ma troisième saison à Molenbeek et je serai plus que probablement encore là la saison prochaine. Malgré qu’on dise que ce club est instable, moi, je l’apprécie énormément. Il a un passé énorme, des supporters magnifiques et une superbe école des jeunes. Mon rêve est d’y découvrir la D1. Je ne dis pas que je finirai ma carrière au stade Machtens mais à partir du moment où je prends du plaisir, comme ce fut le cas lors des sept derniers matches, je n’ai pas de raison de changer. ”
Michel De Wolf et Jérôme Nollevaux: deux acteurs du maintien.