Nouvelle sanction judiciaire contre le FC Brussels (17/09/2010)
L’affaire Ante Aracic fera tache d’huile pour d’autres joueurs…
BRUXELLES Depuis plus de deux ans, la DH s’intéresse au litige qui oppose le FC Brussels à l’un de ses anciens joueurs, le Croate Ante Aracic, âgé aujourd’hui de 28 ans.
L’intéressé fait actuellement des prouesses au Hajduk Split, le vainqueur de la Coupe 2010, en Croatie, qui a manqué de faire le doublé, cette année, en arrivant deuxième au championnat D1.
Engagé au FC Brussels le 30 août 2007, Aracic n’a pratiquement jamais pu y jouer puisqu’il s’est blessé lors d’un match à Sedan, le 7 septembre 2007, et qu’il a dû se faire opérer.
Selon l’ailier, le patron du club, le bouillant Johan Vermeersch, l’a souvent maintenu sur le banc de la touche, lorsqu’il était à nouveau valide, pour le punir parce qu’il osait réclamer des arriérés de salaire.
Souvent interrogé par la DH, Vermeersch nous avait déclaré qu’il avait été escroqué par Aracic qui ne se serait pas blessé à Sedan et qui aurait souffert d’une pubalgie antérieure à son engagement à Bruxelles. “En tout cas, je ne paie pas pour un joueur qui ne joue pas”, avait ajouté Vermeersch.
Le patron du FC Brussels avait affirmé à la DH qu’Aracic n’aurait subi un test d’aptitude physique qu’après avoir signé son contrat. De produire aussitôt un certificat médical daté du 31 août 2007 qu’Aracic et son avocat, Me Emmanuel De Wagter, ont désigné comme un faux.
Après une victoire en rase campagne devant le tribunal du travail, le joueur croate avait encore dû défendre son morceau en appel, sur requête de Vermeersch. L’ailier avait alors récupéré quelque 57.000 euros d’arriérés de salaire, après une descente d’huissier au siège du FC Brussels pour inventorier tout matériel et objet de valeur, en vue d’une vente aux enchères.
Mardi dernier, la cour d’appel du travail a encore ajouté une tranche de 27.000 euros que Vermeersch devra débourser en faveur du joueur croate, pour arriéré de salaire toujours et pour les primes de victoire ou de jeu égal.
La cour a balayé le problème relatif au certif’ médical argué de faux, considérant que les fautes du club bruxellois étaient suffisamment limpides. Car il fallait savoir si, en quittant la Belgique en désespoir de cause, Aracic ne s’était pas mis en tort.
La cour a répondu sans détour mardi : “Le non-paiement de la rémunération pendant de nombreux mois et le refus concomitant de permettre à l’intimé, joueur de niveau international, d’accomplir les […] compétitions tant en Belgique qu’à l’étranger, revêtent le caractère de gravité requis pour être considérés comme un motif grave de rupture.”
La faute est donc définitivement établie dans le chef de Johan Vermeersch qui a viré ses avocats. Aracic lui réclame maintenant une provision d’un million d’euros.
Jean-Pierre De Staercke
© La Dernière Heure 2010
L’affaire Ante Aracic fera tache d’huile pour d’autres joueurs…
BRUXELLES Depuis plus de deux ans, la DH s’intéresse au litige qui oppose le FC Brussels à l’un de ses anciens joueurs, le Croate Ante Aracic, âgé aujourd’hui de 28 ans.
L’intéressé fait actuellement des prouesses au Hajduk Split, le vainqueur de la Coupe 2010, en Croatie, qui a manqué de faire le doublé, cette année, en arrivant deuxième au championnat D1.
Engagé au FC Brussels le 30 août 2007, Aracic n’a pratiquement jamais pu y jouer puisqu’il s’est blessé lors d’un match à Sedan, le 7 septembre 2007, et qu’il a dû se faire opérer.
Selon l’ailier, le patron du club, le bouillant Johan Vermeersch, l’a souvent maintenu sur le banc de la touche, lorsqu’il était à nouveau valide, pour le punir parce qu’il osait réclamer des arriérés de salaire.
Souvent interrogé par la DH, Vermeersch nous avait déclaré qu’il avait été escroqué par Aracic qui ne se serait pas blessé à Sedan et qui aurait souffert d’une pubalgie antérieure à son engagement à Bruxelles. “En tout cas, je ne paie pas pour un joueur qui ne joue pas”, avait ajouté Vermeersch.
Le patron du FC Brussels avait affirmé à la DH qu’Aracic n’aurait subi un test d’aptitude physique qu’après avoir signé son contrat. De produire aussitôt un certificat médical daté du 31 août 2007 qu’Aracic et son avocat, Me Emmanuel De Wagter, ont désigné comme un faux.
Après une victoire en rase campagne devant le tribunal du travail, le joueur croate avait encore dû défendre son morceau en appel, sur requête de Vermeersch. L’ailier avait alors récupéré quelque 57.000 euros d’arriérés de salaire, après une descente d’huissier au siège du FC Brussels pour inventorier tout matériel et objet de valeur, en vue d’une vente aux enchères.
Mardi dernier, la cour d’appel du travail a encore ajouté une tranche de 27.000 euros que Vermeersch devra débourser en faveur du joueur croate, pour arriéré de salaire toujours et pour les primes de victoire ou de jeu égal.
La cour a balayé le problème relatif au certif’ médical argué de faux, considérant que les fautes du club bruxellois étaient suffisamment limpides. Car il fallait savoir si, en quittant la Belgique en désespoir de cause, Aracic ne s’était pas mis en tort.
La cour a répondu sans détour mardi : “Le non-paiement de la rémunération pendant de nombreux mois et le refus concomitant de permettre à l’intimé, joueur de niveau international, d’accomplir les […] compétitions tant en Belgique qu’à l’étranger, revêtent le caractère de gravité requis pour être considérés comme un motif grave de rupture.”
La faute est donc définitivement établie dans le chef de Johan Vermeersch qui a viré ses avocats. Aracic lui réclame maintenant une provision d’un million d’euros.
Jean-Pierre De Staercke
© La Dernière Heure 2010